CHRIST EN BRONZE DU 17E SIECLE
2016
Avant-propos ...
L’iconographie du XVIIe siècle offre un panorama de diversité et de complexité à la mesure de la multiplication des courants d’idées et de pensées qui ont sillonné ce siècle religieux entre tous. C’est au XVIIe siècle qu’on a parlé le plus de religion. C’est au XVIIe siècle qu’on a imaginé le plus grand nombre de représentations du Christ sur la Croix.
La majorité des Auteurs des ouvrages sur le Christ en Croix ont ignoré et ignorent encore les siècles qui suivent le Concile de Trente sous le prétexte qu’aucun Christ en Croix de la période post-tridentine ne peuple leur imaginaire ! Ainsi se sont exprimés les Auteurs de l’ouvrage Images du Christ paru chez Albin Michel à la page 76 : Chose curieuse, aucune sculpture datant de la longue période qui va de la fin du concile de Trente (1563) à nos jours, ne figure à l’avant-plan de notre musée imaginaire.
Quelques années plus tôt, précisément en 1959, Paul Thoby a publié une HISTOIRE DU CRUCIFIX qui est devenue une référence pour les musées et pour les maisons de vente. Le titre de son ouvrage est explicite : LE CRUCIFIX des Origines au Concile de Trente. Ainsi Paul THOBY suspend son histoire du Crucifix au Concile de Trente et achève son ouvrage par une phrase qu'il emprunte à Emile Mâle on vit le grand arbre qui avait donné tant de fleurs languir se dessécher et mourir.
Pour moi, c'est tout l'inverse, je vois le grand arbre qui avait donné tant de fleurs multiplier ses floraisons à l'infini dans un arc-en-ciel de couleurs et de vivacité.
Avant le Concile de Trente le Crucifix est le reflet d'Un Dieu. Il est unique, il est répétitif, il est passéiste, il est inanimé.
Après le Concile de Trente le Crucifix est le reflet Des Hommes. Il est multiple, il est original, il est contemporain, il est vivant.
Comme bon nombre d'entre Vous je rêve que la Vie se prolonge dans l'au-delà. La vision du Vivant conforte en moi le potentiel de ce rêve tandis que la vision de la Mort glace mon espoir. Désormais, en poursuivant la lecture de ces pages vous ne rencontrerez plus que le Christ vivant sur la Croix, sauf quand se produiront les 2 guerres mondiales qui ont provoqué des torrents d'horreur et ont soufflé un vent de profond pessimisme.
Comme bon nombre d'entre Vous je rêve que la Vie se prolonge dans l'au-delà. La vision du Vivant conforte en moi le potentiel de ce rêve tandis que la vision de la Mort glace mon espoir. Désormais, en poursuivant la lecture de ces pages vous ne rencontrerez plus que le Christ vivant sur la Croix, sauf quand se produiront les 2 guerres mondiales qui ont provoqué des torrents d'horreur et ont soufflé un vent de profond pessimisme.
Ce Christ ouvre avec éclat le XVIIe siècle. Il est une des premières images dans le bronze d’un Christ vivant sur la Croix. Sa patine naturelle a été acquise au fil des 4 siècles qui nous séparent de son concepteur.
Certains avancent que ce modèle de Christ est d’origine allemande plutôt qu’italienne, d’autres qu’il est d’origine française plutôt qu’italienne, d’autres qu’il est d’origine italienne plutôt qu’allemande etc…
Ce débat sur l’attribution de ce type iconographique révèle surtout qu’au XVIIe siècle les idées et les images circulent vite et que les Hommes communiquent plus qu’ils ne l’ont jamais fait auparavant et l’essentiel est là.
Je ne tranche pas entre toutes les origines potentielles. Je vous livre simplement 3 exemples du même modèle attribué par leur détenteur respectif à une école italienne, à une école allemande et à une école française.
Ecole Italienne Sur ce site anglais
Ecole Allemande pour les experts de Sotheby's
Ecole Française Sur ce site français